Parce que le dimanche est un excellent jour pour recharger ses batteries, je vous propose cette passionnante interview d’Anita Moorjani. Après avoir lutté plusieurs années contre un cancer, Anita arriva dans un état de fin de vie et tomba dans le coma … Elle a survécu et nous raconte son expérience.

Le sujet me passionne depuis plusieurs années. Je l’ai abordé très jeune d’abord par curiosité (que se passe-t-il après la mort ?) puis pour tenter de rassurer ma mère qui avait du mal à vivre la disparition de son père.

Puis, un jour, j’ai eu l’opportunité de vivre une expérience approchante. Je venais d’arriver au bureau et une collègue m’annonça que nous partions à l’hôpital pour la collecte du don du sang. Chose assez inhabituelle pour la gourmande que je suis, je n’avais pas mangé la vieille et j’avais sauté mon petit déjeuner. Mon poids était inférieur à celui exigé par la procédure (je suis un petit gabarit) mais mon groupe sanguin étant rare, le médecin décida avec mon accord de rajouter 3 kilos sur ma fiche.

Une fois le don du sang passé, on nous a proposé un petit déjeuner consistant. Avant d’avoir pu toucher à mon plateau, j’ai commencé à avoir des vertiges. J’ai eu très très chaud. Puis très très froid. Ainsi de suite plusieurs fois, puis … black-out.

Je me suis retrouvée dans un espace sombre. La première chose dont je me souviens, c’était l’absence de limites spatiales. Nous sommes habitués à avoir des limites dans tous les lieux de notre vie : dans une pièce, dans une ville, dans un pays, dans une mer qui est limitée par des rives … Là, il n’y avait aucune limite, c’est la première sensation inédite qui m’a marqué. J’étais très curieuse de ce nouvel endroit dans lequel je venais d’être projetée.

La deuxième sensation surprenante, c’était l’absence d’obligations. Je n’avais plus aucune obligation ou contraintes de vie, ce qui me procurait un sentiment de légèreté assez indéfinissable. Même en vacances vous avez des obligations, vous devez vous lever, régler l’hôtel, songer à rentrer. Là, rien. Vous n’êtes redevable de rien. C’est une sensation assez incroyable !

Puis vient cette sensation d’une énergie « supérieure » qui occupe tout l’espace et qui vous enveloppe d’un amour infini. Pareillement, c’est assez difficile d’exprimer que l’on puisse être aimé d’une manière inconditionnelle et avec une telle puissance. C’était l’extase vraiment.

Des formes translucides sont rapidement venues m’accueillir. Je ne distinguais que leurs formes et leurs intentions bienveillantes de soutien. Là-bas, pas de mots mais des conversations de pensées à pensées. J’ai aussi vu un point lumineux mais il était vraiment très loin.

Puis j’ai ouvert les yeux. Je voyais les gens d’en dessous ne comprenant pas vraiment que sous l’évanouissement j’étais tombée de ma chaise et que tout le monde s’affairait autour de moi. J’étais vraiment très contrariée d’être revenue. C’est une telle plénitude et un tel amour là-bas. Pas très bien réveillée, ma première phrase fut « c’est tellement bien là-bas, qu’il ne faut pas pleurer nos morts ».

Là où, le témoignage d’Anita Moorjani apporte une vraie plus-value par rapport à mon expérience. C’est que cet état a duré plus longtemps, et qu’elle était gravement malade.

Quand elle est revenue de son coma après sa NDE, elle était encore rongée par son cancer, son corps était truffés de tumeurs. Mais pendant son expérience, elle a pu analyser les raisons qui l’ont amené à avoir un cancer : la peur. La peur d’être soi, la peur de déplaire aux autres … Elle pense que chaque décision prise sous la peur l’a conduite vers son cancer. Et sortant du coma, elle était convaincue que les abandonner allait la mener à la guérison. Quelle que soit la cause, aujourd’hui elle est complètement guérie et épanouie.

L’interview est en anglais mais elle est très facile à comprendre si vous avez des bases. Si vous n’êtes pas polyglotte, son livre est traduit en français et est disponible en livre de poche : « Revenue guérie de l’au-delà« . Il contient une préface de Wayne Dyer.

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