N’est-ce pas là, la preuve que la voyance n’existe pas ? Que c’est une supercherie qui perdure en traversant les âges ?
Mais la voyance, c’est quoi au juste ? Ceux qui s’y opposent, le font souvent avec véhémence, et avec en trame fond, un certain mépris, pour les voyants comme pour ceux qui consultent des voyants.
Ne pas adhérer à cette discipline est complètement acceptable. Combien d’entre nous comprennent vraiment comment cela fonctionne ? Parmi les arguments les plus répandus, on a : c’est de la lecture à froid, c’est un coup de chance, c’est de l’influence, à grands coups de généralités.
Avant de dire, j’aime ou je n’aime pas, essayons ensemble de comprendre un peu. Suivez-moi, je vais vous expliquer. Je vais vous expliquer comment moi voyante, je vis et pratique le processus de voyance.
Pour moi, “la voyance” est le fait d’entrer dans “un état d’intuition”. Vous avez tous déjà eu une intuition. Pas besoin d’être voyant pour ça. Vous avez eu une idée sur un projet à proposer, une pensée à propos de quelqu’un que vous croisez le jour même dans la rue alors que ce n’était pas prévu, un pressentiment. L’intuition fait partie de votre vie de manière plus ou moins éparse. Vous en avez de temps en temps et c’est bien utile. Un voyant est quelqu’un qui a un peu plus d’intuition que la moyenne. Mais surtout, comme pour toute autre profession, c’est quelqu’un qui va travailler, beaucoup travailler pour la développer.
Comment la développe-t-on ? Pour vous aider à comprendre, sachez que l’état intuitif est très proche de l’état créatif. Quand vous réfléchissez encore et encore à un problème et que tout à coup, tout vous avez le sentiment que tout s’éclaire, souvent c’est lié à une intuition. Bien sûr, dans certains autres cas, cela peut être un processus de logique qui arrive à son terme. Mais cette sensation d’évidence et de fulgurance vient souvent d’une intuition. S’il fallait résumer, on dirait que la voyance est une somme d’informations reçues sur un sujet de manière très rapide et dé corrélée de tout processus logique.
Il nous arrive à tous d’avoir des intuitions. Dans mon cas, moi qui fais de la voyance, mon job est d’entrer dans cet état pour obtenir, pour les personnes qui me consultent, des informations sur une situation qui les préoccupe. La voyance n’est rien d’autre qu’un processus pour obtenir de l’information. Comme dans toute discipline, si l’on ne la pratique pas, il y a certains processus que l’on a du mal à comprendre. En “état de voyance” on capte des informations. Quel type d’informations un voyant va-t-il capter ? Si elles concernent votre avenir, c’est ce que l’on appelle de la précognition. C’est la capacité de connaître un événement à l’avance.
Remboursez 2020 !
Alors, si les voyants peuvent connaître la survenue d’un événement avant son existence, pourquoi Monsieur et Madame Irma ne nous ont-ils rien dit concernant le coronavirus ? Et surtout est-ce qu’on peut se faire rembourser cette année 2020 ?
Les voyants n’ont pas pu prédire cette crise avec précision, parce que faire une session de voyance, ce n’est pas vraiment comme s’installer devant son ordinateur et regarder une série ou le journal télévisé, ceci pour deux raisons :
- D’une part parce que la voyance n’est hélas pas aussi précise. C'est comme si on récoltait quelques pièces d’un puzzle, mais sans avoir le jeu complet, ni le très haut débit.
- D’autre part, les voyances dépendent de la nature même du futur ou de l’avenir. En d’autres termes, un voyant a besoin de cibler un peu les informations qu’il récolte, ou d’utiliser un GPS en quelque sorte.
Je m’explique.
Il est assez rare d’avoir des “flashs” ultra-précis. Je ne peux pas vous dire, demain à 14 h 17, Bernard va enfin vous rendre l’agrafeuse qu’il vous a volée, il y a 15 jours. Et la sérénité va enfin régner à la COGIP. Par contre, un voyant peut remarquer des situations inhabituelles. Comme par exemple, dans mon cas avant l’arrivée de la crise sanitaire, dire à une consultante qui travaille entre Londres et Paris ”Tiens, à partir du mois de mars, tu vas arrêter d’aller à Londres.” Elle m’a dit “ce n’est pas possible”. J’ai réfléchi, en me disant “Céline, tu dis des conneries”. On a laissé tomber cette information alors que c’est exactement ce qui s’est passé. Le voyant va plutôt voir des situations inhabituelles, voir des sommes de situations inhabituelles dans les différentes consultations. Et cela va l’interroger.
Voici quelques exemples, d’une consultation que je trouve réussie, et d’une autre qui est ratée.
Exemple de consultation réussie. C’était avec une cliente avec qui je travaille depuis quelque temps. Elle connaît mon mode de fonctionnement, à savoir que dans la première partie de la consultation, je préfère « travailler en aveugle ». C'est-à-dire, que je veux en savoir le moins possible sur la situation. Car les informations, loin de m’aider peuvent biaiser la séance. Elle est sur un gros projet de rénovation immobilière pour son entreprise. Elle s’interroge sur des aspects très divers du projet. Plutôt que de me dire de quoi il s’agit, on parle de points. Point n° 1, je fais un tirage. Point n° 2, je fais un autre tirage et ainsi de suite. C’est une grosse séance où nous avons 21 points à voir. On arrive à un des points et là, je suis assez inquiète. C’est la première fois dans son projet, que je sens une pièce qui m’interpelle négativement. Je sens la présence de champignons et d’insectes dans ce coin de l’immeuble. Elle me dit, que cela a déjà été vérifié et que tout est ok. J’insiste, lui demandant si à titre exceptionnel, elle peut faire venir un pro pour cette pièce-là. Une semaine plus tard, elle m’envoie un message : 40 m2 étaient infestés par des insectes et des champignons !
Un exemple de consultation ratée. Ils peuvent être nombreux, et c’est toujours très décevant pour tout le monde. L’exemple type, c’est un entretien d’embauche que je vois réussir et qui se solde par un refus. Ou une amie comédienne que je voyais passer un casting pour un tournage dans une région désertique en Espagne. Je ne comprenais pas le rapport au moment de la consultation, elle vit à Paris et n'avait aucun projet dans ce coin-là. Plusieurs mois plus tard, on la positionne sur un casting dans une région désertique en Espagne. Le projet est assez énorme, c’est une grosse production américaine. Les choses ne se passent pas comme prévu, elle n’aura pas l’opportunité de passer les auditions.
Que faut-il vraiment attendre d’un voyant?
Le plus important pour un voyant ce n’est pas de faire la prédiction du siècle, ou de jouer les Cassandre, mais bien de donner des informations à l’avance aux consultants pour qu’ils puissent s’organiser au mieux.
Faire de la voyance, c’est rentrer dans un état intuitif pour capter des informations sur un futur probable. Donc sur une probabilité, avec des variables. Ce futur, votre destinée par exemple, est dépendant en partie d’un contexte extérieur (par exemple, la crise de la covid) mais aussi de votre libre arbitre (votre comportement). Et votre comportement peut changer à tout moment. Un voyant va donc capter des informations sur ce qui a le plus de chance de vous arriver dans la vie, mais vous pouvez tout faire changer à tout moment par vos choix. Ce point est crucial dans la compréhension de ce qu’est la voyance.
Un voyant peut donc vous aider à faire un panorama d’une situation, à avoir des informations en amont. Mais il ne peut pas gérer votre vie pour vous ni être votre psy. Il y existe des gens qualifiés pour vous aider à gérer vos émotions et vos difficultés de vie. De la même manière, si vous avez des symptômes dépressifs, parlez-en à votre médecin avant tout. Chaque situation requiert le bon interlocuteur. Bien sûr, un voyant peut faire d’excellentes séances de voyances qui aident vraiment les consultants sur une situation clé (une acquisition immobilière, une négociation de contrat). Cela ne l’empêchera pas de se planter royalement dans d’autres cas.
Pour terminer, avant de jeter le bébé avec l’eau du bain de la voyance, gardez en tête que si la divination a eu une place importante dans la société pendant des centaines d'années, c’est que cela vaut le coup de s’y intéresser un minimum sans trop d’a priori, en la prenant pour ce qu’elle est : une manière de potentialiser l’intuition et de capter des informations pour offrir une aide à la prise de décision. Ni plus, ni moins.